La série de Tapisseries “La Dame à la Licorne”

Faisant partie d’une série de six tapisseries, La Dame à la Licorne est une œuvre d’art d’un grand raffinement. Exposée au musée de Cluny, elle a également fait l’objet d’exposition dans d’autres musées, entre autres celui de New York, le Metropolitan Museum of Art. Ces tapisseries proposent des motifs à la flore abondante, peuplée d’animaux invitent à plonger dans une sorte d’Éden où règne le calme. L’ensemble est aujourd’hui considéré comme l’un des grands chefs-d’œuvre de l’art occidental.

Histoire de « La Dame à la Licorne »

La tapisserie La Dame à la Licorne est une série de six œuvres. Fabriquée au début du XVIe siècle, elle date de la Renaissance française et concerne la tapisserie murale. Depuis 1882, elle est exposée au musée de Cluny à Paris, après avoir été achetée à la ville de Boussac.

Ces tapisseries proviennent d’une légende allemande du XVe siècle. Réalisées en Flandre, elles sont de même style que celui du Maître d’Anne de Bretagne, un enlumineur, un graveur célèbre et reconnu pour sa réalisation de la Chasse à la licorne.

Malgré le flou dans la désignation de son créateur, cet ouvrage témoigne d’une technique sophistiquée, d’un grand savoir-faire et d’une grande finesse.

Les armes présentes sur les tapisseries ont permis de discerner leur origine et leur appartenance grâce à Edmond du Sommerard, le conservateur du musée de Cluny en 1842. Elles appartenaient à la famille Le Viste qui résidait à Lyon. L’union d’une jeune fille Le Viste à un gentilhomme à la noblesse d’épée donna lieu au blason à côté d’un lion, le symbole de la noblesse.

La série de six tapisseries

Chacune des six pièces de la tapisserie La Dame à la Licorne représente les mêmes éléments. Elles sont de style artistique mille fleurs, caractérisé par un fond de petites plantes, dont un pin, un chêne, un oranger et du houx. Une jeune femme élégante habillée d’un velours et de brocarts fait partie des motifs. À ses côtés, on remarque une servante et des animaux, notamment une licorne à sa gauche et un lion à sa droite. Les couleurs dominantes sont le bleu sombre, le rouge vermeil et le rose. Les dessins sont clairs, parfaitement élaborés et d’une grande finesse.

Sur les six représentations, cinq font allusion aux cinq organes des sens. La dame les représente par des gestes, dont le toucher, le goût, l’odorat, l’ouïe et  la vue.

Pour la vue, la licorne est observée sur le miroir tenu par la femme. Pour le goût, elle prend de la dragée dans une coupe que la servante lui tend et l’offre à un oiseau. Quant au toucher, elle tient la corne de la licorne et la hampe d’un étendard. Pour l’odorat, par contre, elle fabrique une couronne de fleurs et un singe s’en est emparé après l’avoir senti. Enfin pour l’ouïe, elle joue de l’orgue.

La sixième pièce de tapisserie est considérée comme le sixième sens. Il n’existe que des hypothèses sur son interprétation. Il y a toutefois une tente bleue avec une inscription : « Mon seul désir ».

GOBELINS TAPIS