Le processus de fabrication d’un kilim

Le kilim tire son nom du mot persan gelim signifiant tapis de laine à point plat, découvert en Asie Centrale il y a 10 000 ans. Au début, sa fabrication a proliféré en Anatolie et en Iran. Facilement transportable, il a été réalisé par des femmes nomades. Sa conception fait appel à des techniques plus simples que celles d’un tapis au point noué. Plus souple,, il est aussi plus solide.

Aperçu sur les caractéristiques d’un kilim

Un kilim est une technique ancienne de tissage à plat. Autrefois, il était utilisé en tant que couverture et installé au sol pour se protéger du froid. Plus tard, divers objets seront fabriqués à partir du kilim, notamment des sacs, des sacoches de chameaux, des tentures, etc. Actuellement, il est devenu un objet de décoration installé par terre ou sur les murs. Il est aussi utilisé comme jeté de canapé, de tête de lit ou de rideaux.

Fabriqués par les nomades et les semi-nomades, les kilims étaient réalisés principalement en laine de mouton pure et parfois avec des poils de chèvre ou de chameau. De nos jours, du coton est utilisé dans leur conception pour effectuer des fils de chaîne et quelquefois des fils de trame. La fabrication s’effectue de manière artisanale selon les traditions.

Ils présentent généralement des couleurs variées. Ils sont teintés, soit avec des colorants naturels issus de plantes, de minérales ou d’animaux, soit avec des colorants chimiques. La coloration s’effectue dans des chaudrons, ce qui permet d’obtenir d’excellentes nuances. Les motifs sont souvent des dessins géométriques ou d’animaux et varient selon les tribus.

Les particularités d’un kilim par rapport au tapis au point noué

La méthode de fabrication d’un kilim est différente de celle d’un tapis au point noué, produisant un aspect de velours. Simple, elle utilise des fils de chaîne disposés de manière verticale, s’étalant sur toute la longueur du kilim. Les fils de trame sont disposés de manière horizontale et passent sur et sous les trames pour former les motifs. Le résultat devient un ouvrage est plus souple et plus léger, permettant une grande facilité de transport.

Pour le tapis d’orient au point noué, le procédé consiste à nouer des brins de laine sur des fils de chaîne. Cela permet d’obtenir des rangées de nœuds agencées à l’horizontale. Entre celles-ci, il existe des passages pour les fils de trame. Les extrémités de brins de laine donnent l’aspect de velours du tapis et forment les dessins. On distingue deux sortes de nœuds, en l’occurrence le nœud turc symétrique appelé ghiordés et le nœud persan asymétrique ou senneh.

Les kilims sont réalisés sur des métiers à tisser horizontaux. C’est un tissu, d’où l’inexistence de velours. En revanche, le tapis au point noué est un revêtement de sol fabriqué sur de grands métiers à tisser. Il est beaucoup plus lourd et plus difficile à transporter. Il peut être en laine ou en soie. Le coton et le chanvre entrent parfois dans sa création, particulièrement pour la structure.

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